Dialogues Interdits – Épisode 3 – Faire Sans Être Vu

Dialogues Interdits, ou les conversations subversives et légères de deux personnages. Une série d’histoires complètes, dont les épisodes peuvent se lire dans n’importe quel sens.
Chaque samedi matin à 9 H, retrouvez un nouvel épisode de Théo Kosma.

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– J’ai eu chaud cette semaine ! J’ai manqué deux fois de me faire griller. Une fois en me tapant un petit copain à la sortie d’une boîte, avec cette voiture de flics qui est passée juste à côté. Ensuite, pire encore, quand j’étais avec un ami de la fac, dans ma chambre.
– Me dis pas que tes parents sont rentrés !?
– Maman seulement, et c’était déjà bien suffisant. Pile au pire moment.
– Pile au moment où il venait ?
– Non, la malchance est pas allée jusque-là. Pile au moment où on était à poil. On est arrivés à se rhabiller en quatrième vitesse et à se ruer sur nos chaises, devant les révisions des partiels. C’était vraiment moins une.
– T’es vraiment idiote. Tu fais tout pour rendre ton quotidien invivable ! Le concept du sexe en plein air, c’est de le faire le plus discrètement possible. Donc sans s’attarder et en ne se désapant presque pas. Et le sexe pendant que les parents sont là ou pourraient arriver, c’est la même. Avec Miguel, s’il est à la maison dans la journée et qu’on a une envie, je le branle discrètement et par-dessous le pantalon, sans lui sortir l’attirail. C’est vite fait bien fait, et si j’entends maman arriver je n’ai qu’à retirer ma main et rien n’y parait.
– Et si tu le caresses jusqu’au bout ?
– Quelques mouchoirs dans le slip et c’est bon.
– Et si tu le suces ?
– Si je le suce, c’est juste la braguette dézippée et le pénis sorti, sans les testicules, et pas jusqu’à éjaculation. Et s’il me caresse…
– Ça va ! J’ai compris. Tu es mademoiselle esprit pratique, d’accord. Te vexe pas : je ne perçois aucun charme dans ces pseudo-parties de cul. Ça me fait bien plus penser à un besoin pressant à assouvir qu’à une véritable envie complice et sensuelle.


– Nous vivons toutes et tous chez nos parents ! Toi, moi, lui. Il faut bien trouver des combines !
– Bon, bon, du calme, excuse-moi…
– Ah la la… Tu ne sais rien faire comme les autres, toi hein… D’ailleurs, je n’avais jamais vu une nana aimer autant l’art de la léchouille. Ce ne serait pas ton côté lesbienne refoulée ?
– Aucun rapport. Mamie m’a déjà fait le coup. Tu raisonnes comme une vieille catholique intégriste.
– Pourtant, une bouche est une bouche et une langue est une langue…
– C’est une proposition ?
– Certainement pas.
– Tant mieux, la réponse aurait été non. Qu’importe si cette partie du corps est la même chez nous que chez eux, je ne veux rien d’autre qu’un homme entre mes jambes. Ça n’a rien à voir avec l’homosexualité : c’est juste que j’ai été… comment dire ? Comme façonnée pour recevoir des lichettes. Peu de poils, ouverture large et bien visible. Quel que soit l’élément qui y entre je suis super facile à trouver, même dans le noir, même dans les bras d’un fêtard bourré, encore qu’ils ne vous prennent pas toujours dans leurs bras. Tout entre à l’aise tel un couteau dans du beurre. Un doigt, une langue, une pine, un SexToy… En plus j’ai la surface et le début de l’intérieur ultra sensible… encore davantage qu’en profondeur.
– Avec toi, heureuses sont les petites bites ! Ces tourtereaux peuvent te faire jouir là où ils échoueraient avec tant d’autres.
– Trop d’entre nous focalisent sur la taille, et sur leur désir d’être explorées super loin. Que ce soit nécessaire à l’extase est une idée reçue. En réalité, exploiter l’entrée, plus quatre ou cinq centimètres en immersion est suffisant. Et pour peu qu’il s’y prenne bien, ça offre des bonheurs incroyables. C’est pareil pour la pipe : les hommes rêvent que la fille fasse tout disparaître entre ses lèvres, alors que le gros des sensations est situé sur le bout du pénis. Le coup de langue qui part de la base des couilles jusqu’au bout du gland c’est sans doute plaisant visuellement, mais le ressenti est franchement moins bon.

– Comment tu sais ça ?
– J’ai eu des confidences.
– Te concernant, tu estimes donc avoir été… « configurée » pour le buccal ?
– Quel beau cadeau hein ? Et en plus de ça, ma mouille est présente sans être abondante. Le gars peut me faire ça sans en avoir partout sur la bouille après. T’es pas la seule à être facilement baisable : c’est sur les valeurs qu’on n’est pas sur la même longueur d’ondes.
– En tout cas, tu m’enlèveras pas la conviction que dans tes câlins coquins tu te prends beaucoup, beaucoup trop la tête.
– Je ne supporte pas de faire du sexe sans être entièrement nue. Même garder les chaussettes j’ai du mal. Je n’y peux rien, autrement je ne prends presque pas mon pied. Je ne vais quand même pas me faire sauter uniquement pour le bien-être de la gent masculine. Je suis pas mère Thérésa.
– Heu, je ne sais pas si mère Thérésa se faisait sauter, que ce soit ou non pour le bien-être de la gent masculine.
– Enfin, tu m’as compris.
– N’empêche, il faut bien trouver des combines.
– Bien sûr qu’il faut en trouver ! Je suis la première à le reconnaître. De meilleures alors. Quitte à se faire plaisir un peu moins souvent, mais plus intensément.
– Et qu’est-ce que notre fantastique Léa a-t-elle à nous proposer ?
– Je ne sais pas encore… j’y réfléchis !
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